Naufrage diplomatique ?!

Les relations pays deviennent plus que jamais tendues, depuis un quinquennat, 2019-2023! Les foyers de tensions diplomatiques se font observer de par et d’autres, dans le monde entier. On relève partout des crises sans précédent entre deux Etats et/ou entre un pays et plusieurs autres.

L’avènement de la pandémie de Coronas virus en 2019. Au band des accusés, la Chine a été soupçonnée de délibérément nuire aux autres puissances concurrentes économiques, en générant la Covid-19. Les Etats-Unis s’en sont principalement, pris à elle au point d’envenimer leurs relations déjà fragiles, depuis l’omniprésence de la Chine sur tous les fronts stratégico-économiques. Les restrictions et fermetures de frontières tous azimuts s’en ont suivi avec à la clé, toutes les difficultés commerciales inhérentes. Ce fut une crise sanitaire mondiale qui non seulement, a fait des millions de morts, mais a aussi et surtout, infligé, un statisme à toutes les activités.

La guerre russo-ukrainienne sera la totale, depuis plus d’un an! Plusieurs relations se sont foirées. Toute seule, la Russie est contre l’Otan, les USA, l’Ukraine et bien d’autres, sans également manquer de soutiens un peu partout dans le monde. Cependant, cette crise est toute faite de la volonté humaine. Car, ce n’est ni une catastrophe naturelle, ni une pandémie dissociable de l’agissement volontaire des acteurs. Quoi qu’il en soit, l’incidence diplomatique varie désormais d’un lien étatique à un autre. Série de crises sans épilogue avec des tentatives de réduction de risques en termes de soutien. La pression occidentale sur la Chine afin qu’il n’envoie pas d’armes à la Russie en est illustrative. Le soutien voilé de l’Afrique du Sud à la Russie, le met en difficulté au sein de l’AGOA.

La France-Afrique

La France. Plusieurs de ses relations en Afrique francophone sont de nos jours, en difficulté pour des raisons, certaines officieuses et d’autres, connues de tous. Devenue indésirable au Mali, au Burkina Faso et au Niger, elle colmate les brèches, dans l’hypothèse de maintenir son équilibre sur le continent, mais sans le présage d’un lendemain meilleur. Ce n’est qu’une question de temps !

Cas dissociés

Ils sont légion de par le monde entier, mais en Afrique, il convient d’évoquer l’affront entre le Mali et la Côte d’Ivoire ; une situation dans laquelle, Alassane Dramane Ouattara n’a pu rien faire face à la ténacité de Assimi Goïta qui gardait en détention, une quarantaine de soldats ivoiriens, taxés de mercenaires. Un autre cas fut celui du Bénin avec des pays de la sous région. A un moment donné de la politique béninoise (2021), Patrice Talon en voulait à certains de ses collègues qui financeraient l’opposition et même des tentatives de déstabilisation de l’Etat béninois. Les relations avec les pays frontaliers comme le Togo et le Nigéria n’ont pratiquement pas souffert de crises palpables, mais le Bénin s’est vu abusivement fermer les frontières et pour longtemps. De Buhari à Tinubu, le Bénin ne fait que subir, mais Talon lui, il sait résister! Dernier acte d’échec diplomatique, le réformateur béninois sous l’impulsion de la CEDEAO, s’est vu sévèrement critiquer un peu partout pour avoir pris fait et causes pour l’intervention militaire au Niger et pour avoir mis en exécution, les sanctions convenues, dans la perspectives de rétablir l’ordre constitutionnel dans ce pays sahélien. Cependant, le Mali et le Burkina, en soutien au Niger menacent de quitter la CEDEAO, de créer une fédération ainsi leur propre monnaie.

Les mêmes causes produisent les mêmes effets, dit-on !  Les affaires, la sécurité, le pouvoir, les intérêts personnels, la géopolitique… sont autant de facteurs qui maintiennent les relations dans la léthargie, sinon dans la submersion. La diplomatie est vivifiante quand tout est rose, mais lorsqu’elle est exposée et prend un coup, les conséquences qui adviennent sont drastiques et font d’innocentes victimes que sont les couches vulnérables. C’est la raison pour laquelle, il mieux entretenir la diplomatie dans tous ses états, au lieu de la naufrager d’avantage.

Par Anicet TIDJO