Bénin/Succession du Pdt Talon: OB, la taille qu’il faut ?

Plébiscité, l’héritier en devenir d’un système à longévité de gouvernance, le “Bénin Révélé“ Olivier Boko désormais, ascendant vers la sommité de la gestion du pouvoir d’Etat, en remplacement à l’horizon 2026, du président béninois, Patrice Talon, qui visiblement, lui donne carte blanche.

Octobre 18, 2023 - 08:00
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Bénin/Succession du Pdt Talon: OB, la taille qu’il faut ?
Une du magazine NEWS AFRIKA, parution de Juillet 2023

Plébiscité, l’héritier en devenir d’un système à longévité de gouvernance, le “Bénin Révélé“ Olivier Boko désormais, ascendant vers la sommité de la gestion du pouvoir d’Etat, en  remplacement à l’horizon 2026, du président béninois, Patrice Talon, qui visiblement, lui  donne carte blanche.

Révélé en 2012 à la communauté internationale par les dossiers “Tentative d’empoisonnement“ et “Tentative de coup d’Etat“, Olivier Boko connu l’exil au même enseigne que le principal accusé dans lesdits dossiers sous le régime Yayi II, Patrice Talon, partenaire d’affaires puis ami très proche de son prédécesseur. Il s’avère que ce duo n’est qu’une seule pièce de monnaie à deux faces. Depuis l’exil, les deux hommes sont passés du simple souci de fouler en toute quiétude leur terre natale, à la conquête du pouvoir d’Etat. Une intention concrétisée dans une simplicité à nulle pareille, une fois qu’ils aient obtenu du président Boni Yayi, la grâce présidentielle assortie de négociations portées par des chefs d’Etats de la sous-région ouest-africaine.

“Olibo“, la succession révélée

L’acronyme “Olibo“ désignant Olivier Boko a plus été agité au premier mandat de l’actuel président qui selon sa promesse de campagne et de début d’un mandat unique, devrait dans l’ordre normale d’une succession assurée, passer le témoin à qui de droit. Mais contre toute attente, Talon fut candidat à sa propre succession en 2021 et rempila brillamment avec la complicité de OB qui officiellement, prit un rôle dans sa direction de campagne aux côtés de Abdoulaye Bio Tchané, ministre béninois d’Etat en charge du Développement et de la Coordination de l’Action gouvernementale et aussi numéro un du Bloc républicain, second parti proche du régime.

Alors qu’il reste trois bonnes années pour la fin du dernier mandat constitutionnel de Patrice Talon, l’actualité sociopolitique béninoise se fait d’appels à candidature au profit de Olivier Boko. C’est d’abord sa congrégation religieuse sous l’égide de l’Association des pasteurs partageant les idéologies de Olivier Boko (Appibo) qui initia une séance de prière au motif de sa loyauté au président de la République. A sa suite, des acteurs politiques avérés s’adonnent à des cérémonies officielles pour susciter sa candidature. Dans les coulisses, plusieurs tractations militent pour ce projet de succession à la tête du Bénin.

OB a-t-il réellement le profil qu’il faut ?

La responsabilité auquel le peuple béninois l’appelle est beaucoup plus complexe et grande. Elle n’est ni subordonnée à une certaine aptitude de maîtrise en droit dont est titulaire le potentiel candidat, ni cessible en reconnaissance à sa loyauté ou à sa fidélité en amitié et surtout, en affaires. Il s’agit bel et bien des rênes de la République et pas comme celle dont la “coalition de la rupture“ a hérité en 2016. Il s’agit également d’un système à longévité au pouvoir d’au moins, 20 ans de garantie dont dix s’achèvent sous le règne du réformateur Talon.

Bien évidement que le régime en place, depuis 2016 ait démontré par a+b qu’il faut du génie pour gouverner et non pas forcément de grands diplômes, ce peuple ne semble pas se tromper de personne. Car, Olivier Boko reste l’unique référence de la bonne école béninoise des faiseurs de roi, depuis deux décennies. Il a beaucoup appris en bien et en mal. De sa sérénité inébranlable, il a su conduire à succès des dossiers d’Etat, lesquels font de lui un acteur plein du système en place quand bien-même son statut n’a aucun vocable officiel. Pour certains, c’est le vice-président et il en va de soi. S’il est notamment vrai qu’il fait des ministres au gouvernement depuis 2016 ; détient un passeport diplomatique ; fait partie de certaines délégations officielles à l’extérieur et aide à la prise de certaines décisions capitales, il est tout aussi vrai qu’il n’est pas un simple compagnon, ami, un partenaire de l’actuel homme fort du Bénin. C’est en réalité un Homme d’Etat en devenir. A dessein, il n’est pas passé à l’affiche et ne peut être comptable d’éventuelles exactions. Il est tout simplement préparé pour le job. N’y a-t-il pas une pléthore de présidentiables au sein des partis de la mouvance, mais aucun d’eux n’est convoité pour le moment par le peuple. Or, “Tonton OB“ n’est pas la figure de proue de l’Union progressiste, le Renouveau dont il est membre. 

Le potentiel candidat ne s’est officiellement pas manifesté relativement aux appels à candidater en 2026. Ce qui est certain, des acteurs politiques pétris dans le secret des dieux, s’associent au peuple pour lui donner une large avance sur les autres prétendants à venir qu’ils soient de l’opposition ou de la mouvance.

Olivier Boko: légitime dauphin

Difficile de décrire sa candidature. S’il le veut ou pas, Olivier BoKo est dans la liste des prétendants à la succession du président Patrice Talon. Entre le président Patrice Talon et lui, c’est une relation de l’arbre et l’écorce. Une relation d’amitié transformée en une affinité familiale. Les deux hommes se sont rendus utiles, l’un à l’autre. C’est l’un des rares duos en matière de longévité amicale.

L’aventure a commencé très tôt. Inutile de refaire l’historique. On comprend juste que ce n’est pas demain la fin. Au contraire, une nouvelle ère s’ouvre autour de cette relation d’amitié enviée par tous. Si le président Patrice Talon devrait remettre le pouvoir dans les mains de quelqu’un sans regret, ce serait bien évidemment à Olivier Boko. L’homme de confiance, celui avec qui l’on a pu réaliser le rêve de la Marina. Tout autre choix pourrait laisser penser à une trahison ou même à une ingratitude. Or, le Président Patrice Talon est très fidèle en amitié. Il respecte à la lettre ses engagements, si ceux-là avaient a été vraiment conclus.

Même si le personnage paraît trop discret à l’image de son mentor et alter égo, Olivier Boko figurera forcément dans les starting-blocks de la présidentielle de 2026. D’ailleurs, le mois de juin était déjà aux couleurs de Olivier Boko dont la candidature a été suscitée par plusieurs mouvements un peu partout dans le pays. Un premier pas qui montre l’intérêt pour ce personnage qui incarne le mythe politique autour de Talon, pour la Magistrature suprême.

Qui sont ses premiers soutiens ?

Il y a ceux qui le sont officiellement dans un mouvement ou individuellement et d’autres qui le sont en toute discrétion attendant peut-être....

Les officiels

Emile Houndéladji: élu du Bloc républicain au Conseil municipal de Cotonou, l’homme fort du 13ème Arrondissement s’adonne à tous les risques prenant fait et causes pour la candidature de Olivier Boko qui n’est pas du même parti que lui. Cependant, son engagement extrapole les petits calcules internes des partis progouvernementaux. Acteur politique de premier au Bénin, il joue clairement pour la destinée de la Nation. Ce faisant, il déploie tout ce qui est en son pouvoir afin que la succession de Talon soit portée par Boko. C’est désormais un choix acté pour lui et c’est la raison laquelle, il a accepté se faire élire vice-président au sein du «Mouvement OB 2026» qui occupe déjà le terrain, depuis quelques semaines.

Athanase Anignikin: acteur politique avéré, le président du mouvement RMIC donne raison aux appels à candidater. Pour lui, c’est notamment le cœur d’or qu’a le potentiel candidat, ajouté à son efficacité et sa détermination qui inspirent les populations à l’appeler pour la succession du président Talon en 2026. “Lui (OB) au commandement du bateau béninois en 2026, après le président Talon, garantira un avenir sûr au Bénin“, a-t-il soutenu fin juin, dans article de la presse local, demandant à son tour, à tout le monde, de faire bloc derrière le futur président.

Sonia Alowakinnou: connue dans le monde universitaire et associatif, elle fait partie des premiers soutiens du présidentiable Olivier Boko. Consultante en gestion des risques et catastrophe, Mme Alowakinnou est actuellement chargée de projet au sein de l’Ong Rifonga Bénin. Elle prend par ailleurs, un rôle capital dans la succession assurée du président Patrice Talon, celui de conduire la destinée du “Mouvement OB 2026“. A peine né, ledit mouvement reste aux pas des charges qu’il s’est assignées, dans la perspective de la conquête du pouvoir au profit du potentiel candidat.

Alexandre Senou Koudjo: il est un jeune soutien et homme de conviction qui veux président, le potentiel candidat Olivier Boko : “Avec Olivier Boko c’est  le Bénin qui gagne“, souligne-t- il dans un échange avec un de nos rédacteurs, fin juin. Selon ce Technicien Automobile-Technicien Electricien Monteur, “le président Olivier Boko est l’homme  qu’il faut pour le Bénin en 2026 pour continuer le travail entamé par son excellence Patrice Talon. Olivier Boko est un homme intégré rempli d’amour du prochain ayant la crainte de Dieu. Il a le sens  de l’écoute et très calme observe tout ce qui se passe mais rigoureux“. Acteur politique clé du 4ème Arrondissement de Cotonou, M. Koudjo milite déjà au sein du “Mouvement OB 2026“ né pour œuvrer à l’accession au pouvoir du candidat Boko.

Ismaël Atoro: lui, il a mis Sèmè Podji en alerte au profit du potentiel candidat. «Nous sommes à trois années de ces joutes électorales mais nous faisons nôtre, la devise selon laquelle : “qui veut aller loin ménage sa monture“. Nous sommes une jeunesse outillée, prête à travailler avec vous et faire la politique autrement. Oui, monsieur le président Olivier Boko, nous voulons aller loin et nous sommes convaincus que nous irons loin par vous, avec vous et pour vous », a-t-il soutenu, précisant que M. Boko a une parfaite connaissance de la classe politique béninoise. Selon M. Atoro, la candidature de Olivier Boko qui est suscitée aujourd’hui a fait l’objet de profondes analyses avant d’être retenue. « Sur l’échiquier national, nous ne connaissons aucune personnalité à même d’exhiber le parcours et de capitaliser les expériences que cet homme détient à son palmarès. De plus, l’homme est une osmose de richesse pour notre belle Nation.

Albéric Dagan: titulaire d’un Master en Gestion des Projets, il est un opérateur économique et membre actif du parti, Bloc républicain. Il est par ailleurs le suppléant du chef du 11ème Arrondissement de Cotonou et membre de l’OJBR. Sous la bannière  du mouvement national, «Les Témoins d’Olivier Boko» dont il  est Secrétaire exécutif, M. Dagan et les siens ont effectué fin juin, une sortie officielle au cours de laquelle, ils ont suscité la candidature de l’homme d’affaires aux motifs que ce dernier est la personne idéale, un homme de l’ombre, très proche du pouvoir et capable d’assurer et d’assumer avec fierté, la succession de l’actuel chef de l’État.

Les discrets

Rock Nieri: il est également du cercle fermé ! Beau-frère du futur président, Olivier Boko, il est aussi connu dans le monde des affaires, de la politique et aussi du sport. Il est un membre du BR. Homme de social à part entière, il finance depuis des années, dans des arrondissements de Cotonou, la scolarisation et la réinsertion professionnelle des jeunes. Ses actions concordent avec la vision du régime Talon en place depuis 2016 et qu’il soutient sans proclamation ostentatoire. Il s’investit plus, ces derniers mois, dans la promotion du football béninois. Après avoir redynamisé, le tournoi de proximité “Gbénonkpo“ à Sikêcodji, place bicentenaire dans le 7ème arrondissement de Cotonou, il a pris fin mars 2022, le rôle fondamental à la tête des requins de l’Atlantique dans l’hypothèse d’insuffler une nouvelle énergie réconfortante pour ce club.

Christelle Houndonougbo: hiérarque de l’administration de l’Up, le Renouveau, elle s’engage logiquement pour Olivier Boko sans attendre un mot d’ordre du parti auquel, ils appartiennent tous. C’est une anticipation qui annonce les couleurs pour une succession assurée puisqu’il faut s’y prendre à temps pour gagner du terrain non seulement en faveur du parti, mais également pour la stabilité d’une République en pleine ascension. C’est ce qu’à compris la Dame de fer et s’y adonne, selon des indiscrétions. Cooptée dans la politique béninoise, elle fut  directrice du Centre des Œuvres universitaire et sociales. Derrière elle, un grand réseau de femmes au plan national, acquises à sa cause. Auteure du livre, “Accusée mais pas coupable“, elle participe sans fanfaronnade à la réécriture de la bonne histoire du Bénin.

Luc Atrokpo: maire de Cotonou depuis 2020 et grande figure de l’Union progressiste, le Renouveau, il est aussi l’un des soutiens inconditionnels de M. Boko avec qu’il entretien de bonnes relations, selon les recoupements faits. A défaut de se porter lui-même candidat en 2026, il donne sa caution morale à celle de son ami et co-partisan qui a plus de chance de prospérer. Juriste de formation, le maire Atrokpo est le président de l’Association nationale des Communes du Bénin (ANCB). Il a également été premier vice-président du Conseil des Collectivités territoriales de l’Union économique et monétaire ouest africaine (CCT/UEMOA); président d’Union des Communes du Zou (UCOZ) et membre du Conseil d’administration de l’Association internationale des Régions francophones (AIRF). A son actif, on relève par ailleurs, une fondation dédiée au social et au développement.

Soutien passif du régime en place à OB

Les appels à candidature ne dérangent en rien le régime en place, malgré la précampagne précoce. Chose curieuse, le porte parole du gouvernement, soutient que le concerné ne s’est pas encore manifesté et qu’une candidature est d’abord et avant tout, personnelle,  et de perception d’opinion, réaffirmant qu’on est en démocratie. On en déduire clairement que l’intéressé pourrait agir en sa qualité de personne physique quand bien même, il est à la fois proche du régime qui n’a pas fini sa mandature et membre de l’Up, le renouveau qui doit aussi lui donner son quitus. S’il n’a donc pas encore réagi, ce n’est que question de temps, mais pour le moment, tout peut se faire en sa faveur. Talon est élu en 2016 et a rempilé en 2021 par candidature personnelle avec les soutiens des partis de la mouvance. Cela indique clairement que le potentiel candidat et ses soutiens personnels doivent porter sa candidature à un seuil d’éligibilité et l’appui des partis viendrait comme pour confirmer. C’est un soutien passif pour ne pas dire stratégique du régime à OB.

OB, déjà populaire

A mesure que les soutiens fusent, on a l’impression d’être en phase avec une déviance sociopolitique qui n’honore plus les partis, ni leurs responsables, ni le nouveau système partisan.  Un membre républicain s’engage sans crainte de radiation pour le potentiel candidat qui est UP-R et c’est de même pour certains militants de l’opposition qui le soutiennent tout comme s’il n’y a jamais eu réforme ou que la classe politique béninoise ne s’est récemment pas reconstituée. C’est à croire que c’est maintenant que les repositionnements doivent se faire. Cependant, c’est un bon signe de popularité. Il faut compter sur les partis, mais ce sont les volontés individuelles qui font la volonté commune. Ce ne sont plus les partis qui pourront contrôler les motivations personnelles étant-donné que les élections générales de 2026 sont sensibles à tous points de vue.

En tout état de causes, le “dauphinat“ sous Talon n’est pas à discuter. Il est plutôt destiné à celui qui détient les mêmes codes d’accès au pouvoir que le chef de l’Etat lui-même. Ce duo est plus fort que jamais et sait conciliés le pouvoir, les affaires, la richesse, le développement, la stratégie et la politique de vaincre. Allusion faite à la gouvernance dont est témoin tout le monde depuis 2016.

Le troisième mandat dont certains soupçonne le président Talon est bien d’actualité et c’est celui-là que va porter son homme de confiance, Olivier Boko, haut de ses 59 ans avec une silhouette et la mine imposantes ; toutes qualités qui réconfortent son charisme d’Homme d‘Etat. OB, est le profil juste et parfait : son accession à la magistrature suprême n’est qu’un fait de volonté sans objection devant venir de son partenaire de tous les temps. Cependant, ces mêmes populations qui prennent à nouveau le risque de susciter sa candidature doivent pouvoir compter sur lui, dès 2026 s’il est élu, pour corriger l’inégalité qui est faite sur le plan de la redistribution de la richesse nationale dont la majeure partie est engloutie dans la réalisation d’infrastructures routières et autres.

Réalisation:

Anicet TIDJO

Koffi Didi HOUNNOU

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