Jacob Zuma à Ouagadougou : “Trop c’est trop, l’Afrique doit prendre son destin en main !”
L’ancien président sud-africain Jacob Zuma a foulé le sol burkinabè le 29 octobre 2025, accueilli avec tous les honneurs à l’aéroport international de Ouagadougou. Sa visite, inscrite dans le cadre du séjour des Afro-descendants au Burkina Faso, s’est rapidement transformée en un vibrant plaidoyer pour la dignité et la souveraineté du continent africain.
Devant les médias et lors de ses différentes audiences, notamment avec le président Ibrahim Traoré, Jacob Zuma n’a pas mâché ses mots. Celui qui fut l’un des artisans de la libération sud-africaine et de la consolidation de l’ANC a salué « la vision et le courage des autorités burkinabè ». Il a ajouté :
« Je suis venu accompagner mes camarades autorités burkinabè qui ont déjà fait beaucoup de choses pour ce pays. Ils ont pris des décisions exceptionnelles et je suis venu soutenir cet effort. »
Mais c’est une autre phrase, plus percutante encore, qui a marqué les esprits :
« Maintenant, trop c’est trop, c’est fini. Les Africains doivent prendre leur destin en main. »
Par ces mots, Zuma résume tout l’esprit de sa visite : un message de solidarité panafricaine, une exhortation à la rupture avec les dépendances héritées de la colonisation, et une reconnaissance symbolique du leadership du Burkina Faso dans le combat pour l’émancipation africaine.
Dans un contexte international tendu, où les équilibres géopolitiques se redéfinissent, sa déclaration résonne comme un écho de la vieille garde révolutionnaire adressé à une nouvelle génération de dirigeants africains décidés à « reprendre le contrôle de leur histoire ».
Le séjour de l’ancien président sud-africain s’inscrit également dans une dynamique de rapprochement entre les peuples africains et leur diaspora. Zuma a insisté sur l’urgence d’unir les efforts du continent et des Afro-descendants pour « construire une Afrique libre, forte et respectée ».
À Ouagadougou, son message a trouvé un écho particulier. Dans ce pays désormais perçu comme un bastion de la résistance contre les ingérences extérieures, la parole de Jacob Zuma a eu la résonance d’un soutien moral et politique majeur.
En quittant la capitale burkinabè, l’ancien chef d’État a rappelé que la lutte pour la dignité africaine n’est pas terminée, mais qu’elle change désormais de visage. Et de conclure, dans un ton à la fois ferme et fraternel :
« Le monde doit comprendre que l’Afrique n’est plus à vendre. »
Oladélé
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