Quel ordre mondial en 2024 ?
A ce décembre, dernier mois de l’année 2023, il y a lieu de questionner 2024. Questionnements, prémonition, consultation, intuition et même supputation … sont autant de facteurs susceptibles de situer le commun des mortels sur l’avenir et ce que sera la prochaine année déjà à nos nez. Loin d’un bilan, cet exercice s’avère une obligation pour l’ordre mondial qui a connu des bouleversements stratégiques courant 2023. En tout, ce sont huit guerres majeures, en plus de dizaines de conflits armés qui secouent le monde actuellement.
A ce décembre, dernier mois de l’année 2023, il y a lieu de questionner 2024. Questionnements, prémonition, consultation, intuition et même supputation … sont autant de facteurs susceptibles de situer le commun des mortels sur l’avenir et ce que sera la prochaine année déjà à nos nez. Loin d’un bilan, cet exercice s’avère une obligation pour l’ordre mondial qui a connu des bouleversements stratégiques courant 2023. En tout, ce sont huit guerres majeures, en plus de dizaines de conflits armés qui secouent le monde actuellement.
Et pourtant, 2023 a belle et bien reçu tous les vœux de paix adéquates. Les faits n’ont en réalité rien à avoir avec nos vœux. Car, ceux-ci restent à l’étape de souhait, qu’ils se réalisent ou non, mais la géopolitique mondiale, les finances, l’économie, le pouvoir, les affaires et les diverses explorations à risques demeurent pressantes sous l’impulsions des hommes forts : menaces par-ci, des armes par-là avec des morts par milliers et par pays. A fin novembre 2023, la Guerre Israël-Hamas faisait 17 177 morts ; les conflits internes au Nigéria et en Syrie ont chacun fait 1 000 morts ; un bilan lourd est à l’actif de la guerre russo-ukrainienne. Ce sont de nos jours, 114 millions de victimes toutes crises confondues dans le monde entier. A tout ça, on devra aussi compter avec les catastrophes naturelles.
Que sera 2024 ?
Qu’on le veuille ou non, 2024 s’inscrit dans la continuité de toutes les crises engagées. Le sentiment anti français en Afrique ; les crises sécuritaires dues au djihadisme ; la concurrence des grandes puissances économiques avec ses corollaires ; la défiance des institutions internationales, CEDEAO, UA, ONU, FMI, UE, BM….par des dirigeants hostiles à la dépendance et la domination hexagonale. Mais, l’idéale est que 2024 s’inscrive dans l’accalmie en étant une année de résolution des différends parce que tout point fait, l’humanité cumule cinq années consécutives de crises. Qui savait qu’après la fin de la pandémie de la Covid-19, les hommes forts allaient volontairement prendre eux-mêmes la relève par des armes et autres stratégies déstabilisatrices pour mettre à mal, l’ordre mondial ? L’homme par essence très complexe, reste difficile à canaliser, mais dans tous les cas de figure, la raison ou le bon sens est selon Descartes, égal en tous les hommes et il est vraiment l’heure d’en faire bon usage, sinon savoir choisir entre le bien et le mal afin de limiter la saignée. Car, dans le rang des victimes, les innocents sont majoritaires.
Les incidents diplomatiques doivent être résolus et les dirigeants concernés doivent pallier à leurs égocentrismes pour faire place au dialogue, à la négociation et aux concessions diverses. La CEDEAO perd sa voix dans le Sahel avec la posture hautement digne de rebelles des soldats Goïta, Tiani et Traoré ; le G5 Sahel disparait au profit de l’Alliance des Etats du Sahel. En Afrique de l’Ouest, un groupe de dirigeants, Tinubu, Sall, Ouattara et Talon conservent peu de crédits à eux accordés en raison de leur position relative au coup de force nigérien. Et si Patrice Talon fait le pas vers Tiani pour sauver le projet pipeline et les traditionnels trafics de marchandises entre Cotonou et Niamey via le port ? Cette situation ne doit pas attendre un mot d’ordre communautaire, elle doit être gérée entre les deux hommes. Mais Tiani serein, ignore Talon. Ce dernier vient d’ouvrir la porte aux opportunités financières avec le Nigéria de Tinubu. L’urgence c’est plutôt au Niger. Les relations pays n’ont jamais connu ce seuil de détérioration en Afrique de l’Ouest, remettant en cause à la fois, le leadership des chefs d’Etat et le pouvoir des Institutions.
L’ordre mondial en 2024, c’est aussi et surtout, la réduction de la misère ; le renforcement du système sanitaire, la création de l’emploi durable et de la richesse sans occulter tous les autres défis en stand by.
Par Anicet TIDJO
Quelle est votre réaction ?