CES : Une ère de réinvention sous l’égide du président Gbaguidi
Dans l’histoire d’une nation, il est des institutions qui, souvent discrètes, constituent pourtant des piliers essentiels de stabilité et de progrès. Au Bénin, le Conseil économique et social (CES) est de celles-là. Interface entre l’État et les forces vives de la nation, il a pour mission d’éclairer les décisions publiques par la sagesse des expériences sociales et la pertinence des analyses économiques.

Dans l’histoire d’une nation, il est des institutions qui, souvent discrètes, constituent pourtant des piliers essentiels de stabilité et de progrès. Au Bénin, le Conseil économique et social (CES) est de celles-là. Interface entre l’État et les forces vives de la nation, il a pour mission d’éclairer les décisions publiques par la sagesse des expériences sociales et la pertinence des analyses économiques.
Par Guy L CHAFFA
En février 2025, cette institution, parfois perçue comme lourde ou même budgétivore, trouve un nouveau souffle avec l’arrivée de Conrad Gbaguidi à sa présidence. Son ambition est claire : redonner au CES sa légitimité par l’action, le rapprocher des citoyens et démontrer, par le travail et le sérieux, son rôle vital dans la construction d’un Bénin plus fort.
Redonner une légitimité par l’action
Dès son discours inaugural, Conrad Gbaguidi frappe fort : « Si la réforme politique n’a pas eu raison du CES, alors c’est au CES d’avoir raison des intentions de sa suppression. » Un message de défi et de responsabilité. Pour lui, le CES doit être engagé, réactif et audacieux. Son plan de travail repose sur quatre piliers solides notamment : l’installation des conseils départementaux, la mise en place de séminaires d’intégration, la rédaction de textes réglementaires internes et le renforcement du dialogue interinstitutionnel.
Autant de leviers pour transformer une institution jadis, critiquée en une véritable force de proposition au service de la République.
Un président sur le terrain, au contact du peuple
Conscient que la crédibilité ne se construit pas depuis les bureaux de Cotonou, Conrad Gbaguidi engage dès les premiers mois, une vaste tournée nationale. De Dassa à Abomey, de Parakou à Natitingou, de Djougou au Couffo, il installe les conseillers départementaux et organise des sessions extraordinaires où sont abordés les enjeux concrets : préservation des aires culturelles, réforme de la chefferie traditionnelle, lutte contre l’alcoolisme, régulation de l’émigration, violences policières, agriculture durable, environnement et infrastructures locales.
Chaque étape est une démonstration de son style : écouter, dialoguer, et transformer les doléances en propositions concrètes. Loin des discours convenus, c’est un CES de proximité qui prend vie sous son mandat.
Un relais de gouvernance locale
Ces actions ne sont pas que symboliques. Elles traduisent une vision précise : faire du CES un outil de développement territorial, un pont entre les institutions nationales et les réalités locales. Dans le Couffo, il met en lumière la nécessité de protéger les ressources naturelles et de renforcer l’agriculture. À Parakou, il donne la parole aux autorités locales, garantissant que les préoccupations sociales seront relayées au plus haut niveau. Partout, il installe le CES comme une institution utile, connectée aux territoires et à leurs citoyens.
Un engagement ancien et constant pour le développement
Cet activisme est le prolongement d’un parcours déjà marqué par l’action et le concret. À travers l’Association pour le Développement de la Commune de Savalou (ADCS), Conrad Gbaguidi a initié plusieurs projets structurants : en 2021, la levée de fonds de 100 000 USD pour l’installation de toilettes agro-écologiques dans 14 arrondissements de Savalou ; en 2025, une extension avec un financement de 120 000 € pour d’autres localités du département des Collines.
Il est aussi à l’origine du Centre de l’Entrepreneuriat et du Numérique de Savalou, destiné à former les jeunes aux technologies modernes, ainsi que de la Foire départementale agro-écologique des Collines, qui valorise les productions locales et soutient l’agriculture durable.
Ces initiatives témoignent de son pragmatisme : des projets concrets, au service des populations, loin des promesses abstraites.
Un homme de rigueur, de vision et d’humanisme
Trois traits définissent son leadership. Il s’agit de la rigueur : il structure, organise et professionnalise l’action du CES à travers une feuille de route claire et des textes réglementaires ; du pragmatisme : ses projets agro-écologiques, numériques et sociaux apportent des réponses tangibles aux besoins des populations et de l’humanisme : chaque rencontre, chaque atelier, est pour lui une occasion d’écouter, de valoriser les voix locales et de bâtir, ensemble, un avenir commun.
Un rayonnement qui dépasse les frontières
Son action et sa stature ne se limitent pas au Bénin. En mai 2025, Conrad Gbaguidi est élu vice-président de l’Union des Conseils économiques et sociaux et Institutions similaires de la Francophonie (UCESIF). Une reconnaissance internationale qui place le Bénin au cœur des débats francophones sur le dialogue social et économique.
Quelques mois plus tard, en août 2025, il est élevé au rang de Grand Officier de l’Ordre national du Bénin, consacrant à la fois son parcours, son engagement et son apport au rayonnement du pays.
Un CES réhabilité, une espérance incarnée
En moins d’un an, Conrad Gbaguidi a profondément changé l’image du Conseil économique et social. De « chambre consultative budgétivore », le CES est redevenu un organe utile, visible et respecté. Son action prouve que, lorsque la compétence, la rigueur et l’engagement guident une institution, celle-ci devient un levier incontournable de gouvernance.
Au-delà de l’institution, c’est un homme qui inspire. Conrad Gbaguidi n’est pas seulement un président : il est un catalyseur. Son parcours illustre la rencontre féconde du savoir, de l’expérience internationale et de l’enracinement local. Son mandat ouvre une espérance : celle d’un Bénin où chaque institution joue pleinement son rôle, où chaque citoyen trouve sa place, et où le progrès se construit dans la concertation et l’action.
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