Littérature : Bardot 18, critique romancée de la relation franco-africaine
« Puisque notre verticalité est si pesante de récriminations, construisons une horizontalité débordante d’Amour et de Respect ! ». C’est la pensée qui accueille le lecteur dès les premières pages du deuxième roman de l’écrivain ivoirien Zran Fidèle Goulyzia. Une phrase qui résume la démarche de l’auteur : une invite à rompre la verticalité entourant les relations entre la France et ses anciennes colonies pour épouser une horizontalité vraie.
Fidèle Goulyzia, ancien journaliste ivoirien et diplômé en Relations internationales et Action humanitaire de l’Université de Bourgogne
« Puisque notre verticalité est si pesante de récriminations, construisons une horizontalité débordante d’Amour et de Respect ! ».
C’est la pensée qui accueille le lecteur dès les premières pages du deuxième roman de l’écrivain ivoirien Zran Fidèle Goulyzia. Une phrase qui résume la démarche de l’auteur : une invite à rompre la verticalité entourant les relations entre la France et ses anciennes colonies pour épouser une horizontalité vraie.
Bardot 18, c’est d’abord un hommage à Besançon (ville natale de Victor Hugo où réside l’auteur depuis sept ans) et à San Pedro (ville portuaire ivoirienne où il a fait ses armes de journaliste). L’œuvre est traversée par une volonté d’établir un pont culturel entre les protagonistes du récit : Soleil Tisserand, militant écologiste française et Kader Gnépa, étudiant originaire de Côte d’Ivoire. En attestent les titres des 22 chapitres qui constituent le roman de 204 pages : « Fromage - cacao », « Zokou Gbeuly – Vauban », « Sapin – Pistache Foutou banane », Attiéké – Cancoillotte ».
Soleil et Kader créent un café associatif pour aider les ménages défavorisés de l’un des plus grands bidonvilles d’Afrique : le Bardot. Leur projet à caractère social se heurte à la construction d’une centrale thermique à charbon propre dans les environs de la ville portuaire où transite à l’exportation la quasi-totalité du cacao ivoirien.
La relation amoureuse entre une Française et un Ivoirien est un prétexte teinté d’un humour caustique pour questionner l’avenir de la relation entre la France et ses anciennes colonies.
Après Tchapalo Tango en 2019 où il fustigeait l’ivresse du pouvoir, l’ancien journaliste ivoirien est de retour en librairie avec ce deuxième roman sorti fin décembre 2022 aux Editions Captiot.
La Rédaction
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