Bénin : l’Urgence panafricaniste et les communistes en front commun contre le régime Talon

Les législatives du 08 janvier 2023 ont été passées sous peignes fins par l’Urgence panafricaniste et le Parti communiste du Bénin au Chant d’Oiseau de Cotonou, le 27 janvier 2023. Il en résulte que le système politique du régime Talon en place a été rejeté par le peuple béninois, selon les orateurs Kemi Seba et André Assè.

Par Nicole HADAGBA

L’Urgence panafricaniste et le Parti communiste du Bénin ont conjointement animé une conférence publique, fin janvier à Cotonou. Au nombre des analyses faites par Kemi Seba pour le compte de l’Urgence panafricaniste, la faillite électorale du régime Patrice Talon ; le néolibéralisme du président Patrice Talon et le néocolonialisme auquel ce dernier s’est soumis. Pour le compte du PCB, André Assè a pour sa part, dénoncé l’acceptation des forces Barkhanes au Bénin et révélé les dessous de la validation du scrutin législatif.

Du scrutin législatif

C’est par une ovation que le conférencier Kemi Seba a rendu hommage au peuple béninois qui s’est abstenu de donner caution au système politique du président Talon. Car, pour des législatives qui se veulent inclusives, un fort taux d’abstention a été relevé. A ses dires, ce peuple ne pouvait pas accepter la censure, la disqualification, l’oppression de tous les opposants qui sont présents dans ce pays. En conséquence, le régime Talon est un régime autocratique, un régime oligarchique, selon le panafricaniste. Il a pour finir, dénoncé la vassalisation de la presse béninoise, dont on pouvait compter sur les doigts d’une main, les organes de presse libre.

Accusant Talon et Houndeté de complicité, André Assè du PCB a soutenu qu’“ils ont le plaisir et le loisir d’enlever tous les éléments incontrôlables pour y mettre ceux qui ne leur poseront pas de problème“, allusion faite à la confection de la liste des candidats démocrates pour la législative. Ce faisant, le président Houndeté des démocrates a selon lui, trompé le peuple, fait le jeu de Talon et de leurs maîtres communs, les néo-colons qui par leurs chanceliers présents au Bénin, auraient convenu des conditions de validation du scrutin avec le chef de l’Etat, le 08 juin 2022.

Ces deux partis politiques, l’Up et le PcB d’opposition sont montés aux créneaux pour éclairer l’opinion à la sortie d’une législative qui visiblement fait observer des indices d’une élection libre, transparente, crédible et inclusives. Aussi, souhaitent-ils par ailleurs que le Bénin emboite le pas au Burkina Faso et au Mali, dans le processus de décolonisation en expulsant les forces barkhanes afin que cet acte de haute portée historique, soit consensuel.