Forces militaires françaises en Afrique de l’Ouest : que restent- ils ?

Depuis plusieurs années, une vague de protestation contre la présence militaire française se relève en Afrique de l’Ouest. De Bamako à Ouagadougou, en passant par Cotonou, Lomé, Abidjan, Dakar, Niamey, le sentiment anti-français a atteint son  paroxysme. Le rejet de la politique française en Afrique et surtout en Afrique de l’ouest est sans cesse croissant. Dirigeants comme populations réclament dans les pays où ils sont présents, leur départ.

Decembre 18, 2023 - 13:55
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Forces militaires françaises en Afrique de l’Ouest : que restent- ils ?

Depuis plusieurs années, une vague de protestation contre la présence militaire française se relève en Afrique de l’Ouest. De Bamako à Ouagadougou, en passant par Cotonou, Lomé, Abidjan, Dakar, Niamey, le sentiment anti-français a atteint son  paroxysme. Le rejet de la politique française en Afrique et surtout en Afrique de l’ouest est sans cesse croissant. Dirigeants comme populations réclament dans les pays où ils sont présents, leur départ.

Par Katia YOUSFI (Coll.)

Dans le cadre d’une coopération militaire avec certains pays anciennement colonisés qui sont aujourd’hui indépendant, la France a pu disposer en Afrique, plusieurs bases militaires avec des effectifs opérationnels en attente. Malgré les mouvements populaires liés aux tensions politico-sécuritaires, suscitant le départ des forces militaires françaises. Deux pays abritent encore des bases militaires françaises en Afrique de l’Ouest, il s’agit de la Côte  et du Sénégal.

Le chef de l’Etat français Emmanuel Macron, en novembre 2017, dans un discours à l’Université de Ouagadougou au Burkina Faso, devant des centaines d’étudiants a réaffirmé sa volonté de rupture avec  Françafrique. Les Africains sont habitués à ces genres de déclarations sans effet de la part des présidents français.

En 2013 les forces françaises ont envahi le Mali pour lutter contre le terrorisme, selon les autorités des deux Etats. Après 10 années de présence, plusieurs groupes terroristes se sont confortablement installés dans le nord Mali, devenu leur base. Les militaires maliens venu au pouvoir parce qu’excédés selon eux,  par la dégradation avancée de la situation sécuritaire du pays, qui fait hélas, des hécatombes dans leurs rangs. Les hommes de Assimi Goïta ont évalué les résultats des forces françaises qui se sont révélées médiocres, selon le rapport d’évaluation. Qui ajoute que ‘’le gouvernement français finance les djihadistes’’ et est ‘’géniteur de plusieurs ‘’cellules’’ terroristes.

Le même constat a été observé par la junte Burkinabé, dirigée par le capitaine Traoré, qui à son tour a demandé aux militaires français qui étaient basés dans leur pays de rentrer chez eux. Le Niger de Tchiani emboîte le pas aux Maliens, burkinabés, en demandant le départ des 1 500 militaires français. Le 05 Octobre 2023 dans un communiqué, la France annonce que le retrait des 1 500 soldats français présents au Niger sera effectif d’ici la fin de l’année 2023. ‘’La France a entamé son retrait du Niger ‘’ a indiqué, le 11 Octobre 2023 la chaine françaises, France 24.

‘’L’Afrique reste importante pour la France et son activisme sur le continent doit être compris dans le contexte de l’importance qu’elle attache à l’Afrique en tant qu’arène privilégiée pour la protection de la puissance françaises à l’étranger’’ a expliqué le professeur Tony Chafer de l’Université de Portsmouth au Royaume-Uni.

Au-delà des intérêts politiques et stratégiques, la France tient également à ses intérêts économiques, d’où sa main mise sur la zone Franc, renseigne-t-il.

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