Élections de 2025 en Guinée-Bissau: Umaro Sissoco Embalo crée l’incident

Dans la perspective des élections -législative et présidentielle- inclusives et pacifiques de 2025 en Guinée-Bissau, la CEDEAO y a déployé une mission devant convenir d’une feuille de route consensuelle. Sauf que l’actuel dirigeant, Umaro Sissoco Embalo, crée l’incident par une menace d’expulsion des membres de ladite mission.

Mars 3, 2025 - 12:26
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Élections de 2025 en Guinée-Bissau: Umaro Sissoco Embalo crée l’incident
Le président Umaro Sissoco Embalo et son antiparti pour la CEDEAO qu'il a dirigé de mi 2022 à 2024

Dans la perspective des élections -législative et présidentielle- inclusives et pacifiques de 2025 en Guinée-Bissau, la CEDEAO y a déployé une mission devant convenir d’une feuille de route consensuelle. Sauf que l’actuel dirigeant, Umaro Sissoco Embalo, crée l’incident par une menace d’expulsion des membres de ladite mission.

Par Nicole HADAGBA

Un communiqué signé par l’Ambassadeur Bagudu Hirse, chef de la mission déployée en Guinée-Bissau, renseigne que les membres de ladite mission ont quitté Bissau le 1er mars au petit matin, à la suite des “menaces d'expulsion proférées“ par S.E. Umaro Sissoco Embalo. La même source précise que la mission politique de haut niveau en Guinée-Bissau du 21 au 28 février 2025 vise à soutenir les efforts des acteurs politiques et autres parties prenantes pour parvenir à un consensus politique sur une feuille de route pour la tenue d'élections inclusives et pacifiques en 2025. Cette mission conjointe de la CEDEAO et du Bureau des Nations unies pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel (UNOWAS) a été reçue en audience par le président bissau-guinéen. Elle a par ailleurs consulté des autorités, des acteurs politiques, les entités chargées de la gestion des élections et les représentants de la société civile, ainsi que les partenaires bilatéraux, régionaux et internationaux. 

Embalo avait-il des motivations réelles de menace ?

Pour l’heure, le gouvernement bissau-guinéen n’a livré aucune version des faits de menace d’expulsion dont le président est accusé. Mais, si ces allégations se confirmaient, Umaro Sissoco Embalo aura tout simplement créé l’incident. Car, rien ne saurait justifier cette menace à l’endroit de cette mission conjointe. Il peut cependant avoir ses raisons qui ne seront forcements pas valables pour la communauté internationale étant-donné qu’il est le seul à savoir ses réelles intentions.

Et de deux pour Embalo

« La Cédéao ne fait pas la loi chez moi », a scandé le président Embalo, dans le cadre de ladite mission. Si on peut qualifier de forfaiture son attitude, il en est à sa deuxième. Lorsqu'il s'était proclamé président avec le soutien des forces de sécurité, il avait expulsé les membres de la CEDEAO qui se trouvaient en Guinée-Bissau.

Prédécesseur de Ahmed Bola Tinubu à la tête de la CEDEAO de juillet 2022 à 2024, Umaro Sissoco Embalo affiche clairement son antiparti à l’institution communautaire en raison de la prolongation illégitime -du 27 février à 4 septembre 2025- de son mandat quinquennal et de ses intentions non exprimées de se maintenir au pourvoir.

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