Dr Yambaye, “le Père du Fagace moderne“ : « Nous montrons patte blanche ! »
Révélé à jamais ces quatre dernières années par une âme bien née, affectueusement désignée comme étant “le Père du FAGACE moderne“, le Fonds Africain de Garantie et de Coopération Économique concilie, de nos jours, modernisation, innovation, notoriété, expansion et équilibre financier. Entretien bilan du Plan stratégique 2021-2025 et les signes avant-coureurs du nouveau plan 2026-2030.
Révélé à jamais ces quatre dernières années par une âme bien née, affectueusement désignée comme étant “le Père du FAGACE moderne“, le Fonds Africain de Garantie et de Coopération Économique concilie, de nos jours, modernisation, innovation, notoriété, expansion et équilibre financier. Entretien bilan du Plan stratégique 2021-2025 et les signes avant-coureurs du nouveau plan 2026-2030.
NEWS AFRIKA : Monsieur le Directeur, on ne vous présente plus pour avoir révélé le Fagace. Quelles sont les grandes réformes, notamment aux plans de la coopération, de la restructuration, des standards et au plan institutionnel que vous avez opérées, depuis votre arrivée à la tête du Fonds ?
Nguéto Tiraïna Yambaye : Je vous remercie pour cette opportunité de pouvoir parler de cette merveilleuse institution qu'est le Fonds africain Garantie et de Coopération économique, créée le 10 février 1977 à Kigali au Rwanda. Le Fagace est une institution financière qui a été créée par les chefs d’États de l’OCAM pour compléter l’écosystème financier afin de permettre aux populations africaines, aux banques africaines, aux porteurs de projets de pouvoir avoir accès de manière sécurisée, aux crédits et aux emprunts.
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Le Fagace est donc le maillon manquant.
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J’ai pris fonction le 1er juin 2020, en pleine COVID-19, et nous avons essayé de travailler de façon rigoureuse et responsable avec tout mon personnel pour pouvoir relever le défi. Nous avons élaboré, dans nos seins, un plan stratégique qui guide notre vision dans les cinq prochaines années et qui est basé sur la modernisation de l’Institution.
Ce plan stratégique nous a permis de réformer l’Institution pour la mettre aux standards internationaux ; de renforcer la coopération et le partenariat avec les banques partenaires, les institutions similaires et les institutions sœurs, afin de développer une synergie d’action et une mutualisation de ressources pour atteindre l’objectif de sous-financement de l’Afrique.
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Le défi consiste à compléter l’écosystème financier pour que l’Afrique soit réellement financée.
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L’Afrique est un continent riche potentiellement, mais elle est sous-financée. Au regard des indicateurs macroéconomiques et financiers, le taux de bancarisation des économies africaines tourne autour de 15%. Ça, c’est pour les plus performants, mais ce taux de bancarisation va de 2%, même moins.
Le Fagace, en tant qu’institution multilatérale de financement et de développement, doit prendre ses responsabilités et agir pour accompagner les autorités, les États, le secteur bancaire, les marchés financiers et attirer le financement extérieur par le canal du secteur privé et du secteur bancaire. Nous avons donc accompagné et nous avons développé ce partenariat au niveau mondial.
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(...)le Fagace est une certification de confiance
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Les résultats que vous connaissez indiquent que le Fagace est une certification de confiance. Nous avons signé des accords de coopérations avec des institutions multilatérales, notés “AAA“ au niveau mondial qui nous permettent de nous “regarantir“ et de nous réassurer quand on intervient sur des secteurs assez risqués. Le nouveau Fagace, à travers des innovations que j’ai mises en place, se fonde sur le renforcement de la gouvernance, la rigueur, la responsabilité et la “redevabilité“ à tous les niveaux. Pour une bonne certification de confiance, il faut que le Fagace inspire confiance. Nous sommes aujourd’hui notés “AA“ par des agences de notations internationales qui reconnaissent nos efforts, au niveau international par Moody's. Nous travaillons également avec toutes les banques centrales et les instances de régulation de marchés financiers qui nous évaluent.
Plusieurs institutions nous évaluent et l’Association internationale des Institutions de Financement et de Développement nous évalue. Et nous-mêmes, on se fait évaluer par nos partenaires.
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Nous montrons patte blanche !
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Nous avons, dans le renforcement de la gouvernance, créé le Bureau indépendant de l’Évaluation qui est un organe autonome, indépendant, dont les membres viennent des quatre banques centrales des zones monétaires.
Aujourd’hui au Fagace, la gouvernance veut que chacun, en ce qui le concerne, soit rigoureux et doit rendre compte. Nous avons également, dans cette vision, créé un think-tank, l’Institut de Fagace dont la mission est de réfléchir d’abord avant de décider, parce que si on veut être sérieux, on n’agit pas avant de réfléchir. L’Institut réfléchit pour le directeur général et pour les instances, pour nous permettre d’anticiper certaines actions. L’Institut du Fagace arrive à vulgariser le métier de la garantie financière qui n’est pas encore enseigné dans les universités et grandes écoles. Nous sommes un réformateur et nous travaillons dans l’innovation pour pouvoir mieux servir les économies des États membres.
A quel taux estimez-vous le niveau d’exécution de votre plan stratégique 2021-2025 ?
Le plan stratégique élaboré en nos seins, qui est devenu la boussole du Fagace sur la période 2021-2025, est très ambitieux. Après quatre années de mise en œuvre, nous avons dépassé plus de 300 % les objectifs. Le secret réside dans le management de leadership parce qu’étant donné que le plan a été élaboré par nous-mêmes ; le directeur général et ses collaborateurs, le personnel s’est senti responsable de la destinée de ce plan stratégique. C’est leur plan stratégique. Il faut créer les conditions d’accompagnement pour le personnel et donc, on a valorisé le métier des cadres du Fagace ; le métier de la garantie en mettant le personnel à l’aise. Ce faisant, nous avons fait des résultats exceptionnels. Pendant pratiquement cinq ans, le Fagace dégage des résultats de hautes factures à la satisfaction des membres du Conseil des gouverneurs et du Conseil d’administration. Nous avons dépassé de très loin les objectifs qu’on s’est fixés à plus de 300%.
Voudriez-vous nous briefer sur les impacts de ces résultats ?
Effectivement, quand les résultats sont positifs, l’impact est là ! Aujourd’hui, l’impact sur la vie, le cadre de travail du personnel s’est amélioré en interne et l’impact également sur les opérateurs économiques et sur les banques.
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Aujourd’hui, les banques nous font confiance !
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Aujourd’hui, les banques nous font confiance ! Nous travaillons en toute simplicité, mais en toute intelligence avec les marchés financiers et les marchés bancaires. Avec le soutien des banques centrales, nous travaillons pour que l’Institution soit utile. En 2020, le niveau des garanties était de 400 Mds F CFA et au 30 juin 2024, nous sommes à plus de 1300 Mds F CFA. L’Institution est devenue attractive et nous recevons beaucoup de demandes, mais nous n’agissons pas seulement sur les appuis financiers en termes de garantie.
Nous participons en tant qu’assistant technique, en tant qu’Institution de renforcement de capacité, en tant qu’Institut qui contribue aux structurations des projets.
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Ici au Fagace, notre leitmotiv c’est que la réflexion doit précéder les décisions et les actions.
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Nous procédons également à l’auto-évaluation par les pairs ; c’est-à-dire que les partenaires nous évaluent pour nous dire, le chemin parcouru est-il bon ou mauvais.
Aujourd’hui, nous réfléchissons sur le financement des entrepreneurs ruraux et sur les startups. L’Afrique est une économie agricole essentiellement à 70%. Si l’économie agricole et donc rurale est financée, nous ne devons pas parler de famine en Afrique et l’autosuffisance alimentaire en Afrique doit être une évidence. L’Afrique peut même exporter de la nourriture au lieu d’en importer. Dans notre philosophie, il faut absolument financer l’économie agricole qui est une économie réelle par l’élevage, l’agriculture…etc. C’est dans l’économie agricole qu’il y a un grand potentiel de création de richesse et d’emploi. Beaucoup de jeunes diplômés de grandes écoles rentrent et veulent entreprendre, et nous les accompagnons à travers les différents types de garantie que nous mettons en place.
La garantie individuelle et la garantie de portefeuille pour permettre aux jeunes d’avoir un compte bancaire et d’avoir accès aux crédits pour pouvoir financer les investissements de leurs projets.
Comment entrevoyez-vous l’avenir du Fagace en termes de projections ?
Le Fagace est aujourd’hui une institution crédible et solide, et ma mission en tant que directeur général est de laisser un héritage positif à ceux qui vont me remplacer. Le secret de la réussite, c’est le leadership et la bonne gouvernance.
Nous travaillons dans cette dynamique et le Conseil des ministres du Fagace et le Conseil d’administration sont conscients qu’il faut relever le défi en modernisant l’Institution aux standards internationaux. Que les règles du jeu soient claires. Ceux qui aiment le football, si les règles du jeu ne sont pas claires, il n’y aura pas de match de football. Toutes les parties prenantes doivent montrer patte blanche. C’est seulement à ce prix que nous allons laisser un Fagace qui a de l’avenir. L’avenir du Fagace est promoteur. La nouvelle stratégie que nous mettons en place, nous avons déjà lancé le “Programme Jeune Professionnel“. Nous sommes en train de rajeunir le personnel du Fagace pour que des jeunes brillants qui sortent des universités et de grandes écoles, viennent rejoindre cette famille africaine d’experts et de spécialistes qui croient en l’avenir du continent et qui font que le Fagace force l’estime et l’admiration des autres institutions.
On se propose de créer de bureaux dans les pays membres. Nous avons pour l’instant trois représentations sous régionales. Il y a la représentation sous régionales de l’Afrique centrale dans la zone Cemac à Douala au Cameroun; la représentation sous régionales de l’Afrique de l’Est au Rwanda et la représentation sous régionales de l’Afrique de l’Ouest qui est à Dakar au Sénégal. Mais, dans chaque Etat, on va créer des bureaux pour faire un accompagnement de proximité parce que le métier de la garantie n’est pas très connu. Il faudrait que le Fagace accompagne les autorités, les banques, les chambres de commerce, les chambres d’agriculture et les porteurs de projets pour que tout porteur de projet qui a de bonnes idées, qu’on puisse transformer ces idées et les accompagner par un financement.
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(...) sous d’autres cieux, les banques financent la création, les idées
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Le paradoxe en Afrique, les gens se posent la question, est-ce que les banques ont réussi ou qu’elles ont échoué ? Parce que sous d’autres cieux, les banques financent la création, les idées, mais chez nous en Afrique et particulièrement en Afrique Francophone, les banques ne financent que le développement. On finance que ce qui existe. Nous voulons rompre avec cela parce que ce n’est pas la quantité d’argent qui va faire une réussite, mais c’est la qualité des idées et la compétence des acteurs. Le Fagace a un bon avenir et je pense en humble conscience que je vais laisser un bon héritage à la génération future pour la prospérité de l’Afrique.
Son Excellence, les pays membres vous ont renouvelé leur confiance, dans quel état d’esprit abordez-vous ce second mandat ?
Le Conseil des Gouverneurs a renouvelé mon mandat par anticipation au regard des résultats qui sont passés, mais c’est avec humilité que j’entame ce second mandat.
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Je me dis que je ne suis pas un carriériste !
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Je veux être utile au continent : mon pays c’est l’Afrique et le Tchad, c’est mon village ! J’ai servi le continent dans toutes capacités et c’était avec plaisir que j’ai accepté le poste du DG de Fagace et ce second mandat qui m’a été confié est une marque de confiance.
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(...) ce second mandat qui m’a été confié est une marque de confiance.
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Il m’appartient donc de continuer à moderniser l’Institution ; à la mettre aux standards internationaux ; à travailler surtout à la restructurer et à former les ressources humaines. Nous devons être compétitifs au niveau mondial.
Nous ne sommes pas complexés et la chance que mes collaborateurs ont, est qu’ils ont un directeur général qui a une longue expérience ; qui a un savoir-faire confirmé au niveau mondial et qui, par l’attachement à son continent est revenu sur terre pour pouvoir être plus utile. Le Conseil des gouverneurs a renouvelé mon mandat, je dois élaborer un nouveau plan stratégique pour la période 2026-2030. On s’y attelle déjà et on fera mieux que le premier plan stratégique. Donc, le second plan stratégique pour la période 2026-2030 est en marche avec la même équipe et la contribution de nouveaux Etats qui sont en train d’adhérer. Notre capital est passé de 300 à 500 Mds F CFA. Nous avons plusieurs Etats anglophones et lusophones qui vont adhérer et des institutions non-étatiques également, qui sont intéressées par ce que nous faisons.
Notre rôle, c’est de continuer d’accompagner le continent, d’accompagner le financement accéléré du développement.
Vous n’êtes pas parvenu à réaliser ces prouesses sans un secret ?
Le secret c’est que nous avons pris notre travail au sérieux. Les nouvelles orientations qui m’ont été données au cours de mon recrutement, ont été appliquées de façon rigoureuse. Ce plan stratégique est axé sur le renforcement de l’Institution, est axé également sur sa modernisation. Nous avons réussi le pari qui nous a été confié par le Conseil des gouverneurs pour être une institution panafricaine moderne et axée sur les standards internationaux. Les résultats axés sur la modernisation que nous avons apportée sont probants.
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Le Fagace depuis ces cinq dernières années, fait des résultats positifs et croissants.
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Les agences de notation, les banques centrales qui nous évaluent tous les six mois dans le cadre du Bureau indépendant de l’Evaluation, sont satisfaits et nous encouragent à faire mieux. On ne peut pas dans la modernisation du Fagace, penser qu’on a déjà réussi. Les défis sont encore très nombreux pour permettre aux économies africaines, potentiellement très riches, de réaliser leurs potentialités en apportant des financements conséquents et en jouant notre rôle dans le mécanisme du financement et du développement du continent africain. Si les uns, dans l’opinion publique, pensent que je suis le père du Fagace moderne, ils ont un peu raison et c’est parce que j’ai appliqué les orientations des gouverneurs pour que le Fagace soit une institution moderne et innovant au service du financement accéléré des économies africaines.
Qu’est-ce qui fera l’essence du prochain plan stratégique ?
Le plan stratégique en cours sera clôturé en 2025. Les équipes du Fagace vont se mettre au travail, pour pouvoir préparer un nouveau plan stratégique axé toujours sur la modernisation et l’efficience de l’Institution.
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Le prochain plan stratégique sera dans le prolongement par continuité de l’actuel plan qui était déjà une réussite.
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Mais, je disais à mes collaborateurs, le défi est énorme. Nous anticipons des adhésions nouvelles venant des autres Etats, une dizaine. Il y a aussi des institutions non étatiques qui veulent adhérer au Fagace. Tout ceci doit se réaliser en 2025 et intégrer dans la nouvelle vision 2026-2030.
Quid du mode gouvernance ?
Le Fagace doit être un modèle ! Le Fagace doit être un exemple !
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(...) l’adhésion du personnel qui me réconforte. Mon management est participatif
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Le directeur général que je suis, doit gouverner par exemple et voilà l’adhésion du personnel qui me réconforte. Mon management est participatif ; c’est-à-dire que le travail doit être partagé. Le directeur général que je suis, ne travaille pas seul dans son petit coin. Nous partageons le travail ; nous partageons les joies et nous partageons également les difficultés ensemble. Le cadre de gestion du Fagace a été renforcé pour que le management participatif soit la règle au Fagace.
On resence une avalanche de distinctions honorifiques à votre actif ; est-ce qu’elles sont une source de motivation ?
Ces distinctions et ces décorations m’encouragent à être un leader exemplaire. Le défi c’est la réputation de l’institution que je représente et que je dirige. Ces distinctions honorifiques et ces décorations me galvanisent davantage.
Quel est votre mot de la fin ?
Je voudrais sincèrement d’abord, remercier le personnel du Fagace dans son ensemble pour l’engagement, le nouveau contrat social et pour le sacrifice parce que mon personnel travaille en moyenne 60 heures par semaine, sans demander de contrepartie. C’est-à-dire que c’est leur Fagace à eux d’abord ; ils sont personnels et doivent être exemplaires.
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Notre mot d’ordre également, c’est le renforcement de la gouvernance.
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Je remercie également nos partenaires de la presse nationale et internationale des pays qui nous accompagnent. C’est grâce à la presse que le Fagace continue d’être connu dans les Etats membres et au niveau mondial. Aujourd’hui, l’engagement du Fagace est de travailler dans les deux langues ; en Anglais et en Français. C’est une innovation qui permet à faire passer notre message à travers le monde. Nous avons des partenaires au niveau mondial, au niveau africain et au niveau national qui nous suivent. Nous sommes également non seulement une Institution de financement, mais une Institution de conseil et nous apportons notre assistance technique, notre savoir-faire. L’ingénierie financière dont le Fagace fait montre est mis au service des Etats, des banques et du secteur privé. Aujourd’hui, le renforcement de capacité de nos partenaires fait également partie de nos charges. Nous le faisons et nous pensons qu’en 2025, nos partenaires vont régulièrement nous donner leur feed-back pour qu’on puisse être à leur service.
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C’est le Fagace qui est au service des Etats et des
Économies et non l’inverse!
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C’est le Fagace qui est au service des Etats et des économies et non l’inverse! Nous faisons notre petit bout de chemin pour que demain, la nouvelle génération qui prendra en charge le Fagace puisse être à même de poursuivre ce que nous avons semé.
QUI EST-IL ?
Dr Ngueto Tiraina YAMBAYE, actuel Directeur Général du Fonds Africain de Garantie et de Coopération Économique (FAGACE) depuis le 1er juillet 2020, se distingue par une vision stratégique et un leadership remarquable. Sous sa direction, il a réussi la mise en œuvre du Plan Stratégique 2021-2025, visant à moderniser et à aligner le FAGACE aux normes internationales de gouvernance. Ses réalisations opérationnelles sont notables et historiques, il a porté les Garanties cumulées de 400 milliards de FCFA à sa prise de fonction à 2 500 milliards, tout en propulsant la notation financière du Fonds à AA.
Avant de rejoindre le FAGACE, Dr YAMBAYE a occupé des hautes responsabilités, notamment celui de Ministre de l'Économie, du Plan et du Développement au Tchad, où il a été l'Architecte du Document de Politique Économique pour l'Émergence du Tchad à l’horizon 2030 et de son premier Plan National de Développement PND 2017-2021. Sa réussite à la Table Ronde des bailleurs de fonds à Paris en septembre 2017 a été marquée par l'obtention significative de financements dépassant plusieurs fois les attentes initiales.
Pendant cette période, il a exercé un rôle essentiel en tant que membre du Conseil des Ministres du G5 Sahel, où il a plaidé vigoureusement en faveur de l'adoption d'une stratégie intégrant sécurité et développement. Sa vision novatrice consistant à considérer les réfugiés non pas comme une contrainte mais plutôt comme une opportunité a été concrétisée par la mise en place d'une politique d'intégration des réfugiés dans le cadre du développement du Tchad, établissant ainsi un lien crucial entre l'humanitaire et le développement économique.
Il a également assumé la Présidence du Conseil des Ministres de la Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC) et a exercé aussi les fonctions de Gouverneur de plusieurs institutions financières multilatérales prestigieuses, telles que le Groupe de la Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement et la Banque Islamique de Développement.
En qualité de Directeur Exécutif du FMI pour l’Afrique de 2011 à 2016, il a représenté brillamment 23 pays africains au Conseil d’Administration, apportant une expertise stratégique à cette instance internationale dans l’intérêt de l’Afrique.
Dr. YAMBAYE a débuté sa carrière en tant qu’Economiste et Assistant de Recherche à l’Université de N’Djamena, avant de rejoindre le Centre d’Études et de Formation pour le Développement (CEFOD) en tant que Coordinateur des Programmes de renforcement des capacités des cadres.
Il a occupé successivement le poste de Conseiller du Ministre du Commerce et de l’Industrie chargé des réformes et d’Economiste au FMI de 1998 à 2008. Il a ensuite assumé les fonctions de Conseiller Économique, Financier et Budgétaire du Premier Ministre, Chef du Gouvernement du Tchad, puis de Coordinateur National de la Cellule Économique de la Présidence de la République et du Haut Comité Interministériel avec Rang et prérogative de Conseiller Technique du Président de la République, Responsable des Programmes économiques et financiers du Gouvernement du Tchad.
Titulaire d’un Doctorat en Sciences Économiques du CERDI de l’Université Clermont Auvergne en France et d’un MBA des HEC de la Faculté des Sciences Economiques et Sociales de l’Université de Genève en 1998, Dr YAMBAYE est également Chercheur Universitaire et Senior Fellow à la FERDI de l’Université Clermont Auvergne. Il est Chercheur Associé au Centre National de Recherche pour le Développement CNRD au Tchad.
Professeur Associé en Économie et en Finance Internationale à I-FITOSS University au Benin et Président du Conseil Scientifique de l’Institut du FAGACE Dr YAMBAYE continue d’influencer positivement le domaine académique et de la Recherche.
Dr YAMBAYE a été distingué à plusieurs reprises au cours de sa carrière professionnelle, recevant notamment les titres d’Officier de l’Ordre national du Burkina Faso, de Commandeur de l’Ordre national du Bénin, de Commandeur de l’Ordre de la Reconnaissance de la République Centrafricaine (RCA), de Dignité Grand Officier de l’Ordre de la Reconnaissance de la CEMAC et de la Dignité de Grand Commandeur de l’Ordre de Mérite du FAGACE.
Le Conseil Economique, Social, Culturel et Environnemental CESCE du Tchad l’a récemment élevé à la Dignité de Champion National du Tchad à l’International.
En sa qualité de Directeur Général du FAGACE, il est le Vice-Grand Chancelier des Ordres du FAGACE. Il a récemment été élu Président du Club des Dirigeants des Banques et Etablissements financiers d’Afrique. Il est Ambassadeur de la Paix de la CONACCE CHAPLAIN des Nations-Unies.
Récipiendaire de plusieurs autres distinctions honorifiques décernées par diverses institutions, organisations et Médias. Parmi celles-ci, on compte les titres de Champion de la Bonne Gouvernance et de Meilleur Manager des Institutions Financières Africaines, décerné par des entités telles que ETC en Italie, CGF Bourse, Afrikom Diaspora, le Salon des Banques et PME de l’UEMOA, Financial Afrik, le Réseau de Journalistes Panafricains pour la Bonne Gouvernance, le Centre Islamique de Développement du Commerce, Panafrican Corporate Awards...
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