Présidentielles en Afrique : compétition exclue, démocratie en danger, la paix menacée
Les principaux candidats des oppositions pour les élections présidentielles en Afrique sont de plus en plus écartés de la course à la magistrature suprême. La compétition, règle première de la démocratie est bafouée, foulée au pied, malmenée et étouffée.

Les principaux candidats des oppositions pour les élections présidentielles en Afrique sont de plus en plus écartés de la course à la magistrature suprême. La compétition, règle première de la démocratie est bafouée, foulée au pied, malmenée et étouffée.
Par Karl S. DOVONOU
Certains dirigeants Africains font voter des lois scélérates par des Assemblées nationales aux ordres des pouvoirs exécutifs pour non seulement, museler l’opposition, mais aussi et surtout, empêcher le principal candidat de l’opposition d’affronter et à même de battre, soit le président sortant ou son dauphin. Ces dirigeants qui ont visiblement la boulimie du pouvoir règnent avec terreur.
La Démocratie étant le pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple, en empêchant par tous les moyens, les principaux candidats de l’opposition, de concourir au poste suprême de la nation, les chefs d’Etat qui se donnent à ce jeu, privent ainsi une partie du peuple, peut-être la grande majorité des populations, à exprimer leurs droits civiques.
‘’La démocratie est ainsi assassinée, et la compétition asphyxiée’’. Des ’’comportements qui menacent dangereusement la paix en Afrique’’, a martelé un politologue spécialiste de la politique africaine. ‘’Sont –ils conscient de la gravité qu’aurait engendré leurs soifs inassouvies de pouvoir’’, s’est –il demandé. ‘’ Candidats écartés, élections volées, élections frauduleuses, … sont des sources de tension poste électorale, ayant souvent pour conséquence, la mort des civiles’’, a fustigé le président d’une Organisation de la Société Civile (OSC).
Il poursuit, “comment le peuple valablement peut apprécier les compétences des candidats de la mouvance comme de l’opposition, si celui de l’opposition est mis hors-jeu avant le match ?“. ‘’C’est une incompétence notoire de fuir la compétition’’ a-t-il martelé. L’Afrique assiste de façon impuissante à l’autocratie de certains dirigeants qui se liguent contre les textes de leurs pays, en le réécrivant à leur taille comme leurs chemises et pantalons pour s’octroyer des mandats à ne point finir, et contre la volonté du peuple d’autre part.
Une oligarchie s’installe au sommet des Etats Africains. Les préoccupations du peuple ne sont plus lisibles dans leur agenda. Juste le pouvoir pour écraser leurs adversaires et faire taire les voix discordante. Sous ces cieux les populations n’ont pas de droit, rien que de devoir. Interdiction de manifester, de se regrouper, de se constituer en parti politique….de Rwanda en passant par le Cameroun, de la Côte d’Ivoire en passant par l’Ouganda, des Congos en passant par les Guinées, le Bénin, ……la liste est longue et honteuse.
Il y a 5 ans, le président Alassane Dramane Ouattara, parlait de ‘’cas de force majeur’’ pour son 3ème mandats. Aujourd’hui, le même Alassane Dramane Ouattara évoque ‘’Contingence économique, monétaire, sécuritaire ‘’ et qu’il faille ‘’une personne qui a de l’expérience’’. Ça, c’est une insulte à l’intelligentsia africaine, il n’y pas autre chose que ça.
‘’Il y a une vie après la présidence, que les présidents atteint de la boulimie de pouvoir prennent exemple sur Olusegun Obasanjo, Abdou Diouf, Nicéphore Soglo, Mahamadou Issoufou, Nana Akufo-Addo, George Weah, ….a exhorté le président d’une OSC.
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