Investissement d’impact : le Fagace et la Ferdi donnent les clés aux acteurs à Cotonou

Une soixantaine d’acteurs des économies africaines participent, dès ce mardi, 12 novembre 2024 à Cotonou au Bénin, à un séminaire de formation conjointement, organisé par le Fagace et la Ferdi et visant notamment à échanger sur des mécanismes susceptibles de promouvoir une croissance durable et inclusive à travers des investissements stratégiques. Une cérémonie officielle d’ouverture, marquée par plusieurs interventions a précédé les travaux.

Par Aristide AZA

L’investissement d’impact est au cœur d’un séminaire de formation devant durer 48 heures à Cotonou et qui réunit des acteurs de premier plan des secteurs bancaire et financier d’Afrique, sous la houlette du tandem Fagace-Ferdi. Une cérémonie officielle d’ouverture au cours de laquelle, Docteur Nguéto Tiraïna Yambaye, directeur général du Fonds africain de Garantie et de Coopération économique a, dans son mot de bienvenu, situé le contexte de ces assises et précisé leurs objectifs dont notamment, le renforcement des capacités en matière d’investissement d’impact, la promotion des mécanismes de garantie, la création d’un cadre de collaboration afin de faciliter le financement des projets structurants sur le continent et la suscitation de l’implication des institutions financières dans l’investissement à fort impact social et environnemental.

A ses dires, les participants auront l’opportunité de saisir “les enjeux clés liés à l’investissement d’impact, d’explorer des modèles innovants et de se familiariser avec les meilleurs pratiques du secteur. A-t-il pour finir, exprimé son souhait quant à la réédition de ce type d’initiative, soutenant que “c’est ensemble, par la formation et le partage de savoirs (qu’ils pourront) bâtir un avenir plus prospère pour (les) Etats membres“. A sa suite, Patrick Guillaumont, président de la Fondation pour les Etudes et Recherches sur le Développement international a souligné que l’investissement d’impact est un sujet essentiel pour les politiques de développement aujourd’hui et il y a besoin de revenir aux fondamentaux. « C’est le rôle de la Ferdi d’avoir cette vocation de raccorder les problèmes de politiques aux fondamentaux de l’analyse », a-t-il fait savoir.

La représentante de l’Agence française de Développement a dans son intervention, indiqué leur perception favorable par rapport audit séminaire de formation qu’a financé l’AFD. « A l’AFD, nous sommes en effet convaincus qu’au delà du financement, le succès du partenariat pour le développement passe par l’amélioration de compétence des cadres en matière de gestion de projets et de politiques de développement, le renforcement des capacités de recherche, des chercheurs et des institutions partenaires sur les questions de développement durable, ainsi de la capacité au débat public, le développement et consolidation de réseau de chercheurs et d’apprenants des pays partenaires et en fin, l’amélioration du dialogue de politique publique », a-t-elle souligné.

Les travaux de ce séminaire de haut niveau dont le thème est : « Investissement d’impact au service des économies africaines » ont officiellement été ouverts par Hugues Oscar Lokossou, représentant du ministre béninois de l’Economie et des Finances. L’administrateur du Fagace a soutenu que “le Bénin, pays membre et siège du FAGACE est fier d’abriter cette initiative qui réuni des participants venus de divers horizons“, ajoutant que “cela témoigne non seulement de l’importance (qu’ils accordent) à la mission du Fagace ici au Bénin et en Afrique, et aussi (de leur) engagement à soutenir les initiatives qui favorisent la croissance économique durable sur notre continent“. 

« L’investissement d’impact au cœur de cette formation représente un outil stratégique pour transformer nos économies de manières inclusive et durable. En orientant les capitaux vers les secteurs à hautes valeurs ajoutées, tout assurant des retombées sociales et environnementales, cet investissement a le potentiel de soutenir des projets structurants qui seront des moteurs de transformation de nos pays, tant sur le plan économique que sur le plan sociétal“, a-t-il espéré, estimant qu’il est essentiel qu’ils sortent de ces travaux avec des “solutions concrètes“ pour renforcer l’investissement d’impact et permettre aux projets structurants de transformer durablement les économies africaines.